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mercredi 6 mai 2009

Reportage de Louis Riel à Radio Canada

Pour voir les vidéos : http://archives.radio-canada.ca/societe/histoire/dossiers/1453-9731/

Louis Riel, défenseur du peuple métis

Patriote ou traître selon les points de vue, Louis Riel a mené la résistance des Métis en 1869 et en 1885. Le 16 novembre 1885, il est pendu à Regina pour haute trahison. Personnage controversé de notre histoire, Riel symbolise l'antagonisme entre l'ouest et l'est du pays, entre Blancs et Amérindiens, entre Canadiens français et Canadiens anglais. Depuis le centenaire de sa mort, des Métis et des membres du gouvernement tentent de réhabiliter sa mémoire.

Résistance à la rivière Rouge.

En 1869, les Métis de la colonie de la rivière Rouge se soulèvent contre Ottawa afin de conserver leurs terres et leur culture. - Radio, 20 min 24 s
Radio
20 min 24 s
9722

Résistance à la rivière Rouge


Date de diffusion : 9 janvier 1992
Au milieu du 19e siècle, les Métis, un peuple issu de mariages entre des voyageurs et des Amérindiennes, forment la principale population de la Terre de Rupert. Mais la vente au Canada de leur territoire par la Compagnie de la Baie d'Hudson et la venue de colons ontariens amènent les Métis à craindre la perte de leurs droits de propriété. En 1869, poussés à la résistance, ils nomment Louis Riel comme chef et s'emparent du fort Garry, centre du commerce de fourrures.

En 1992, l'historien Robert Comeau raconte la rébellion de la rivière Rouge.

De 1836 à 1869, la colonie de la rivière Rouge est administrée par la Compagnie de la Baie d'Hudson. À partir de 1867, l'entreprise négocie la vente de l'ensemble de son territoire au dominion du Canada, Ottawa envoie alors des arpenteurs sur les terres déjà occupées par les Métis. Le Canada nomme également un premier lieutenant-gouverneur du territoire, William McDougall.

Les émissaires du gouvernement sont mal reçus et les Métis empêchent McDougall d'entrer dans la colonie. Le 1er décembre 1869, devant l'agitation, le Canada renonce à prendre le contrôle de la colonie.

En novembre 1869, les Métis s'emparent du fort Garry. En décembre, ils créent un gouvernement provisoire.

Des colons pro-canadiens et des orangistes ontariens, membres d'une société de protestants conservateurs, tentent de déloger les Métis du fort Garry. Quelques orangistes sont faits prisonniers, dont Thomas Scott, d'origine irlandaise. Scott est jugé rapidement par un conseil de six Métis, puis le 4 mars 1870, il est exécuté. Louis Riel approuve la décision du tribunal militaire. Au printemps, des Métis envoient des émissaires à Ottawa afin de négocier l'entrée de la colonie dans le Canada.
Résistance à la rivière Rouge
• Aîné d'une famille de neuf enfants, Louis Riel voit le jour le 22 octobre 1844 dans la colonie de la rivière Rouge, au sud de l'actuel Manitoba. Il a un huitième de sang indien par son arrière-grand-mère, une Chipewyan. Tous ses autres ancêtres sont Canadiens français.

• En 1858, Mgr Alexandre-Antonin Taché, l'évêque de Saint-Boniface, remarque la ferveur religieuse de Louis Riel. Afin d'en faire le premier prêtre métis, il lui paie ses études au collège de Montréal, chez les Sulpiciens.

• Le séjour montréalais de Riel se révèle enrichissant mais difficile. Il vit un chagrin d'amour avec une jeune femme, Marie-Julie Guermont, dont les parents refusent sa relation avec un Métis. En mars 1865, un an après la mort de son père, Riel abandonne ses idées de prêtrise et quitte les études.

• Louis Riel retourne dans l'Ouest, en juillet 1868, à l'âge de 24 ans. Les Métis le choisiront comme chef en raison de son éducation et pour son dynamisme.

• En 1869, la colonie de la rivière Rouge compte environ 10 000 Métis et 700 Blancs. Les Métis, qui ont des ancêtres français, cris, ojibwés et parfois écossais, pratiquent la religion catholique.

• L'ordre d'Orange est une société secrète fondée par des protestants irlandais en 1795, afin de commémorer la victoire de 1690 de Guillaume d'Orange sur les catholiques. Au 19e siècle, la société devient le lien principal entre le gouvernement britannique et les protestants d'Irlande. John A. MacDonald devient membre d'une branche canadienne des orangistes en 1844.
Résistance à la rivière Rouge
Média : Radio
Émission : Au fil du temps
Date de diffusion : 9 janvier 1992
Invité(s) : Robert Comeau
Ressource(s) : André Champagne, Pierre Lambert
Durée : 20 min 24 s
Dernière modification :
5 juin 2006
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Résistance à la rivière Rouge.
Les Archives de Radio-Canada.
Société Radio-Canada.

Le Canada reconnaît en 1870 le gouvernement provisoire formé par Louis Riel et les Métis. Une nouvelle province est née. - Radio, 4 min 45 s
Le « père » du Manitoba

Date de diffusion : 7 décembre 1964
À l'hiver 1870, au moment de l'occupation du fort Garry, l'Acte du Manitoba est négocié à Ottawa. Le 8 février, Louis Riel crée un nouveau gouvernement provisoire, reconnu par le Canada. Le 15 juillet 1870, le Manitoba devient la cinquième province canadienne.

En 1964, Roger Teillet, petit-neveu de Louis Riel et ministre des Anciens Combattants, qualifie son grand-oncle de « père » du Manitoba. Selon lui, c'est grâce au légendaire chef métis s'il y a toujours des francophones dans l'Ouest canadien.

Le 3 mai 1870, l'Acte du Manitoba est adopté par 120 voix contre 11 par le gouvernement canadien. Ottawa accepte la formation de la nouvelle province de peur de perdre ce territoire au profit des États-Unis.

L'Acte du Manitoba accorde un gouvernement responsable à la nouvelle province. Il comprend une charte, écrite par Louis Riel, qui assure des droits linguistiques, religieux et culturels aux habitants. Par contre, les terres des Métis seront propriété du dominion.

L'occupation du fort Garry se termine à l'été 1870 par la promesse d'amnistie des insurgés faite par John A. MacDonald. Louis Riel libère les prisonniers en apprenant la déclaration du premier ministre de la bouche de Mgr Taché, l'un de ses émissaires à Ottawa. Mais comme l'opinion publique ontarienne condamne Riel pour l'exécution de Thomas Scott, MacDonald envoie des soldats à la rivière Rouge sous le couvert d'une mission de paix.

Le 24 août 1870, le lieutenant-gouverneur McDougall et le corps militaire trouvent le fort Garry vide. Louis Riel s'est enfui aux États-Unis.
Le « père » du Manitoba
• Entre 1857 et 1869, la Couronne britannique, la Compagnie de la Baie d'Hudson et des représentants du Canada ont négocié l'annexion des Territoires du Nord-Ouest sans en aviser les Métis. Pour obtenir les territoires situés à l'ouest de l'Ontario, le gouvernement fédéral a versé 1,5 million de dollars à la Compagnie de la Baie d'Hudson.

• Après la création de la Confédération, en 1867, plusieurs Canadiens anglais veulent faire de l'Ouest un prolongement de l'Ontario. Les Canadiens français s'opposent à cette manœuvre.

• En 1873 et en 1874, Louis Riel est élu trois fois député fédéral de la circonscription de Provencher, au Manitoba. Le 9 avril 1874, les députés adoptent une résolution pour l'empêcher de siéger aux Communes en raison de sa participation à la rébellion de la rivière Rouge.

• En février 1875, le gouverneur général proclame une amnistie générale pour les participants au soulèvement de 1869-1870. Par contre, Louis Riel et deux autres Métis doivent s'exiler aux États-Unis pendant cinq ans.

• De 1876 à 1878, Louis Riel vit des phases de dépression et se sent constamment traqué. Sous un nom d'emprunt, il séjourne dans les hôpitaux psychiatriques de Beauport, près de Québec, et de Saint-Jean-de-Dieu, à Montréal. Des médecins affirment alors qu'il a perdu la raison. Louis Riel niera toujours avoir été fou, il se réfugiera dans la poésie.

• Parti en janvier 1878 pour les États-Unis, Louis Riel s'installe à la mission Saint-Pierre, au Montana. En 1881, il s'y marie à une Métisse, Marguerite Monet dit Bellehumeur. Ensemble, ils auront deux enfants.
Le « père » du Manitoba
Média : Radio
Émission : Partage du jour
Date de diffusion : 7 décembre 1964
Invité(s) : Roger Teillet
Ressource(s) : Renée Larochelle, Réginald Martel, Lionel Marleau
Durée : 4 min 45 s
Dernière modification :
20 décembre 2004
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Le « père » du Manitoba.
Les Archives de Radio-Canada.
Société Radio-Canada.

En 1885, les Métis vont chercher Louis Riel pour qu'il les aide à conserver leurs terres au nord de l'actuelle Saskatchewan. - Radio, 10 min 18 s
Radio
10 min 18 s
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La bataille de Batoche et le procès


Date de diffusion : 16 septembre 1967
Après 1870, devant l'arrivée massive d'immigrants, plusieurs Métis du Manitoba décident de s'installer au nord de l'actuelle Saskatchewan. En juin 1884, une délégation de ces Métis rencontre Louis Riel aux États-Unis et le convainc de former un nouveau gouvernement provisoire et de tenter d'obtenir des titres pour leurs terres. Comme le gouvernement fédéral refuse de négocier avec les Métis, Riel adopte la stratégie militaire.

En 1967, les historiens Robert Rumilly et George Stanley racontent la bataille de Batoche et le procès qui a mené à l'exécution de Louis Riel.

La bataille entre l'armée canadienne et les Métis se déroule en mai 1885, à Batoche, une petite localité située sur le bord de la rivière Saskatchewan. Le gouvernement fédéral y envoie environ 800 soldats pour combattre les 300 hommes de Louis Riel, des Métis mais aussi des colons blancs et des Amérindiens des réserves environnantes.

Le 12 mai, après quatre jours de bataille, les Métis sont écrasés par les forces de la milice canadienne. Trois jours plus tard, Riel se constitue prisonnier.

En juillet 1885, à Regina, Louis Riel est accusé de haute trahison envers le gouvernement canadien. Afin d'innocenter Riel, la défense tente de prouver son aliénation mentale. Mais le chef métis s'oppose à ce plaidoyer en réfutant sa folie.

Après sept jours de procès, le 1er août 1885, le jury prononce Riel coupable de haute trahison avec recommandation de clémence. Mais le juge ignore la demande d'indulgence du jury et condamne à mort le chef métis. Louis Riel est pendu le 16 novembre 1885, à l'âge de 41 ans.
La bataille de Batoche et le procès
• Le 26 mars 1885, les hommes dirigés par Gabriel Dumont, le stratège militaire de Louis Riel, défont une troupe de miliciens de la Police à cheval du Nord-Ouest. Le 24 avril, Dumont organise une embuscade à la Coulée des Tourond (Fish Creek) et retarde l'avancement des troupes canadiennes. En mai, la situation se renverse et, à cours de munitions, les Métis doivent se rendre. Gabriel Dumont réussit alors à s'enfuir aux États-Unis.

• La bataille de Batoche a fait 27 morts et des dizaines de blessés.

• Après des débuts de campagne difficile, le vent tourne le 9 mai pour les troupes du gouvernement dirigées par l'officier britannique Frederick Middleton. Ce jour-là, ils montent à l'assaut de Batoche, où sont repliés les Métis. La milice canadienne gagne facilement la bataille. Plusieurs Métis sont faits prisonniers, certains seront exécutés.

• Des miliciens de Québec se retrouvent parmi les soldats qui affrontent les alliés de Louis Riel en 1885. En 1954, l'un de ces soldats raconte à René Lévesque comment il a vécu la bataille de Batoche.

• Onze jours après la pendaison de Louis Riel, huit Amérindiens ayant participé au soulèvement des Métis sont conduits à la potence pour avoir tué des Blancs et deux missionnaires.

• En décembre 1885, un train du Canadien Pacifique ramène la dépouille de Louis Riel à sa famille, à Saint-Boniface. La construction du chemin de fer transcontinental, qui transporte nombre de nouveaux colons dans l'Ouest, se termine la même année que la bataille de Batoche.
La bataille de Batoche et le procès
Média : Radio
Émission : L' Histoire comme ils l'ont faite
Date de diffusion : 16 septembre 1967
Invité(s) : Robert Rumilly, George Stanley
Ressource(s) : Gilles Constantineau, Hubert Loiselle
Durée : 10 min 18 s
Dernière modification :
20 décembre 2004
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La bataille de Batoche et le procès.
Les Archives de Radio-Canada.
Société Radio-Canada.

Les interprétations de la vie et du procès de Louis Riel comptent de multiples versions. - Radio, 8 min 40 s

Louis Riel vu par les historiens

Date de diffusion : 4 avril 1978
Les historiens ne s'entendent pas sur l'état psychologique de Louis Riel au moment de la bataille de Batoche, en 1885. Certains affirment que sa ferveur religieuse frôlait la folie, alors que d'autres jugent qu'il était parfaitement sain d'esprit. Plusieurs auteurs s'interrogent aussi sur la régularité du procès qui a mené à sa condamnation.

À la fin des années 1970, l'historien Robert Painchaud s'intéresse aux différentes interprétations de la vie et du procès de Louis Riel.

Louis Riel fut-il pendu au terme d'un procès truqué? Ce serait le cas, selon certains auteurs, notamment par le choix prémédité de six jurés anglophones et protestants. Des biographes ont également vu dans le procès un règlement de compte des Ontariens qui voulaient la tête du chef métis afin de venger l'exécution de Thomas Scott.

MacDonald avait en effet intérêt à condamner Louis Riel pour conserver l'appui politique de l'Ontario. Après deux pourvois en appel rejetés et trois examens psychiatriques de Riel, le cabinet fédéral approuve le verdict de peine de mort.

La lucidité de Louis Riel, notamment lors de son procès, suscite toujours bien des débats. Des historiens ont associé ses comportements inhabituels à une vocation religieuse pour sauver son peuple plutôt qu'à des problèmes psychologiques.

Selon d'autres auteurs, les crises de paranoïa et de mysticisme de Riel se sont limitées à la période de 1875 à 1878, au moment où on tentait de l'assassiner. Qu'il ait été fou ou visionnaire, le chef métis aura conservé durant son procès et son séjour en prison une grande sérénité.
Louis Riel vu par les historiens
• En février 1885, le premier ministre John A. MacDonald crée une commission sur les réclamations des Métis. Il refuse cependant d'aborder les problèmes des Métis avec Louis Riel.

• La défaite des Métis à Batoche et la pendaison de Louis Riel ont poussé plusieurs Métis à déménager sur les terres de l'actuelle Alberta.

• Liés par le sang, la langue et la religion avec Louis Riel, environ 50 000 Canadiens français manifestent, le 22 novembre 1885, à Montréal, contre les conservateurs de MacDonald, coupables à leurs yeux de trahison envers Riel et les Métis.

• Au Québec, le chef du Parti libéral Honoré Mercier profite de la baisse de popularité des conservateurs pour prendre le pouvoir en 1887. Sur la scène fédérale, Wilfrid Laurier, chef du Parti libéral voit sa popularité croître à la faveur de ses sympathies envers Riel.

• Louis Riel fut le dernier condamné à mort pour haute trahison au Canada. Sur le territoire canadien, d'autres accusés avaient écopé de la même sentence en 1812 et en 1837.

• Robert Painchaud, historien et cofondateur du Centre d'études franco-canadiennes de l'Ouest, meurt en 1978 lors d'un écrasement d'avion, à Terre-Neuve. Les Éditions des Plaines, de Saint-Boniface, ont publié en 1986 son livre posthume, Un rêve français dans le peuplement de la Prairie.
Louis Riel vu par les historiens
Média : Radio
Émission : La Vie quotidienne
Date de diffusion : 4 avril 1978
Invité(s) : Robert Painchaud
Ressource(s) : Lizette Gervais
Durée : 8 min 40 s
Dernière modification :
20 décembre 2004
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Louis Riel vu par les historiens.
Les Archives de Radio-Canada.
Société Radio-Canada.

Les Métis du Canada ont à la fois du sang européen et du sang amérindien. - Radio, 8 min 18 s

« Ni Blancs ni Indiens »

Date de diffusion : 4 avril 1978
Depuis 2002, la fédération nationale métisse (Métis National Council) propose une définition de « Métis ». Pour l'association, un Métis doit s'identifier comme appartenant à cette nation, détenir des ancêtres issus de la nation métisse historique, ne pas être membre d'un autre groupe autochtone et être reconnu comme Métis par sa communauté.

En 1978, un jeune Métis, Roger Sabot, parle de la gêne qu'ont certains Métis à afficher leur origine. Il décrit aussi la façon dont les écoles du Manitoba enseignent la vie du Métis le plus connu, Louis Riel.

Dès le 17e siècle, des familles métisses se forment en Nouvelle-France. Cependant, ce n'est qu'au début du 19e siècle que des Métis se définiront comme un peuple distinct. Installés dans l'Ouest pour faire la traite des fourrures, ils y forment 80 % de la population et parlent surtout le français. Les Métis de l'époque ont souvent un mode de vie nomade. Ils effectuent le transport de marchandises sur des chariots, chassent le bison dans la prairie sauvage et vendent aux traiteurs le pemmican, une préparation de viande séchée.

La pendaison de Louis Riel porte un dur coup aux Métis. Vu comme un traître pour avoir pris les armes contre le Canada, son rôle historique a longtemps été occulté par les institutions officielles. De ce gommage a découlé un sentiment d'infériorité chez plusieurs Métis. Souvent, de jeunes Métis ont renié leurs racines pour adopter la culture eurocanadienne.

Ce mouvement semble s'être légèrement atténué puisqu'en 1981, le recensement de Statistique Canada dénombre 100 000 Métis au Canada alors que celui de 1996 en compte 210 190.
« Ni Blancs ni Indiens »
• Les Métis ont eu de nombreuses appellations. Ils ont porté tour à tour les noms de metchifs, de bois-brûlés, de chicots, de sang-mêlés et de « half-breeds » (pour les Métis d'origine écossaise ou irlandaise).

• La Loi sur les Indiens de 1876 confère un statut de citoyen inférieur aux Amérindiens du Canada et laisse les Métis dans un vide juridique.

• En 1886, le gouvernement canadien accorde une amnistie générale aux Métis ayant participé à la bataille de Batoche.

Le dialecte des Métis, le « méchif » ou « michif », un mélange d'anglais, de français et de langues amérindiennes, s'est perdu au fil du temps. Ce patois se caractérise par un accent particulier, l'usage de mots français obsolètes et une transformation des « é » et des « o » en « i » et en « ou ».

• En 1983, selon Statistique Canada, les Métis ont un niveau de scolarité inférieur à la moyenne canadienne.

• Le drapeau des Métis présente un 8 horizontal blanc sur fond bleu. Le symbole de l'infini y représente l'union de deux cultures distinctes chez les Métis.

• L'étendard métis est le plus vieux drapeau indigène au Canada. Il est brandi pour la première fois en 1816, lors de la bataille des Sept-Chênes, où les Métis de la Compagnie du Nord-Ouest affrontent les hommes de la Compagnie de la Baie d'Hudson. Presque oublié pendant des décennies, le drapeau métis est officialisé en 1976.

• En 2004, le village de Saint-Laurent forme le dernier bastion métis francophone du Manitoba. Les habitants de ce village, situé à 75 km au nord de Winnipeg, vivent de pêche commerciale l'hiver et d'assurance-emploi le reste de l'année.

• En avril 1979, profitant de la sortie d'une série télévisée sur Louis Riel et de la campagne électorale au fédéral, des Métis occupent les locaux du ministère de la Main- d'œuvre et de l'Immigration pour sensibiliser le gouvernement et la population à leurs problèmes.
« Ni Blancs ni Indiens »
Média : Radio
Émission : La Vie quotidienne
Date de diffusion : 4 avril 1978
Invité(s) : Roger Sabot
Ressource(s) : Lizette Gervais
Durée : 8 min 18 s
Dernière modification :
20 décembre 2004
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« Ni Blancs ni Indiens ».
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Défenseur des Métis et de la langue française, Louis Riel demeure présent dans bien des mémoires de l'Ouest du pays. - Télévision, 10 min 08 sL'héritage de Louis Riel

L'héritage de Louis Riel


Date de diffusion : 7 décembre 1983
La contribution de Louis Riel à l'histoire est célébrée en Alberta, en Saskatchewan et surtout au Manitoba. Chaque année, le 16 novembre, des Métis et des Franco-Manitobains se recueillent devant sa tombe, à Saint-Boniface. La communauté métisse du Canada et les francophones de l'Ouest se réclament tous deux de Riel. En plus d'être un défenseur des droits des aborigènes et des francophones, le chef métis est un des pionniers de l'affirmation de l'Ouest canadien.

En 1983, un reportage du Point s'est intéressé aux causes défendues par Louis Riel.

Les mesures de protection des droits linguistiques et religieux instituées par Louis Riel au Manitoba furent éphémères.

Dans les années qui suivent la création de la province, l'arrivée massive d'anglo-protestants entraîne une diminution de la proportion des francophones catholiques. En mars 1890, le gouvernement libéral du Manitoba cesse de subventionner les écoles catholiques au grand mécontentement du clergé et des francophones de tout le pays. Les Franco-Manitobains ne bénéficieront d'un système d'éducation plus équitable qu'à partir des années 1970.
L'héritage de Louis Riel
• L'Acte constitutionnel de 1982 reconnaît les Métis comme l'une des trois nations autochtones au Canada.

• En mars 1983, la fédération nationale des Métis (Métis National Council), organisme représentant surtout les Métis des Prairies, participe à la première conférence constitutionnelle sur les autochtones afin que les droits des Métis soient mieux reconnus dans la Constitution. Pour pouvoir prendre part à la conférence, l'association a dû menacer le gouvernement de Pierre Elliott Trudeau d'actions judiciaires.

• La Société franco-manitobaine crée en 1983 le prix Louis-Riel. Cette récompense est remise chaque année à ceux qui se dévouent à la survie du français dans l'ouest du Canada.

• Depuis 1967, à chaque été, une reconstitution historique du procès de Louis Riel est jouée par une troupe de théâtre de Regina. Des spectateurs choisis au hasard jouent le rôle de jurés. Selon les comédiens, 90 % des jurés sont habituellement contre le verdict originel.

• À Batoche, un parc historique national rappelle les évènements de la rébellion des Métis. Le parc abrite le cimetière où sont enterrés une dizaine de Métis ayant succombé au cours de la bataille. Des impacts de balles sont toujours visibles sur les murs du presbytère de l'ancien hameau.

• En 1979, une télésérie présentée aux réseaux anglais et français de Radio-Canada raconte la vie de Louis Riel. Produite au coût de 2,5 millions, elle met en vedette Raymond Cloutier dans le rôle du chef métis.
L'héritage de Louis Riel
Média : Télévision
Émission : Le Point
Date de diffusion : 7 décembre 1983
Invité(s) : Martin Dumont, Thomas Flanagan, Aylmer Gohstkeeper, Mederic MacDougall, Claude Rocan, William Yurko
Ressource(s) : Marc Berthiaume, Gabriel Durocher, Éric Batalla